Damien Rice - My Favourite Faded FantasyJ'aurai toujours une vraie admiration pour la puissance émotionnelle qui se dégage de tout ce que fait ce mec, toujours hyper sincère, droit dans ses bottes etc. Sauf que ce troisième album n'est pas tout à fait au niveau du second, qui n'était lui-même pas tout à fait au niveau du premier. Comme en plus rien n'a changé - ou presque - en termes d'approche stylistique et d'ambiance, on a un peu l'impression d'entendre un artiste hors du commun réciter ses gammes. Il y a évidemment de grands moments : le titre qui a donné son nom à l'album est magnifique, même s'il laisse cette impression bizarre qu'il aurait pu être mieux arrangé encore, et on y trouve quelques autres belles trouvailles mélodiques. Hélas, il y a aussi cette tendance à surligner l'émotion jusqu'à effleurer le sentimentalisme larmoyant. Je suis persuadé que Damien Rice le premier n'a pas forcément été emballé de voir "The Blower's Daughter" venir rythmer un tas de scènes mielleuses à la TV ou au Cinéma, mais c'est aussi le signe d'un de ses tics d'écriture : ça touche par moments au "trop". Et ce malgré lui, je crois.
M'enfin, l'album est chouette quand même. Damien Rice, quoi.
NOFX - Backstage Passport SoundtrackPour beaucoup - et ils ont certainement raison - ce n'est que la bande-son d'un docu-DVD plus intéressant, mais pour un fan de NOFX, c'est surtout une petite collection de morceaux toujours aussi efficaces et bien ficelés. Tout n'est pas inédit, mais comme ils l'admettent de toute façon eux-mêmes, ça fait bientôt 30 ans que NOFX recycle la même musique. Il est certainement là l'exploit d'ailleurs : arriver à pousser leur style à ce point dans ses derniers retranchements, sans la moindre lassitude tant pour eux que pour nous, c'est bien la preuve que le groupe a atteint un niveau de maîtrise complètement fou. Irrésistible si on est sensible au genre.
The Smashing Pumpkins - Monuments to an ElegyJe l'ai encore trop peu écouté pour être catégorique, mais je suis agréablement surpris. Une bonne moitié de l'album m'a vraiment accroché : Corgan assume son goût pour la Pop à grosses guitares, les refrains évidents, avec juste cette pointe de synthé' qui est une composante essentielle du son du groupe depuis "Adore". Le reste montre quand même deux ou trois fautes de goût notables et l'ensemble reste trop inégal pour totalement convaincre, mais je n'attendais pas mieux des ruines des Pumpkins aujourd'hui.