par Yoan » Jeu 28 Juin 2012 12:25
Concernant Muse, il est un choix esthétique désormais assumé jusqu’à la quasi-caricature que je ne discuterai plus : c’est du lyrique grandiloquent. Il faut le prendre comme tel, ou définitivement laisser tomber. Après tout, pourquoi pas.
Cela dit, au risque de passer pour un troll, ce qui fondamentalement m’exaspère chez eux, c’est le chant de Bellamy. Ce mec chante mal. Voilà, c’est dit, écrit, et en plus, je le pense. Qu’il arrête de gueuler comme ça, il est ridicule, et ne trompe que les ignares qui n’ont qu’une idée lointaine de ce qu’est le chant lyrique. Il joue dans un registre qui n’est pas le sien, et dans l’idée, il me fait à penser à Pagny quand il se prend pour Caruso. Puisque les comparaisons (légitimes) avec Queen vont bon train, Freddy Mercury était un modèle de subtilité en comparaison, et ses voix de coffre les plus poussées ne souffraient pas des nombreux syndromes Bellamy-esques : respirations outrancières pour ne pas mourir étouffé, intonations vocales caricaturées façon imitations de foire, ou voix de falsetto issues d’une fusion malheureuse entre Buckley (Jeff, pas la bière qui s’écrit presque comme ça) et un canard (l’animal, pas le journal). Fondamentalement, il chantait déjà comme ça sur « Showbiz », mais c’était un disque de Rock moins grand-guignol qui ne laissait pas cette impression de lyrisme contrefait. Ça sonnait « à sa place » parce qu’il n’y avait pas les mêmes prétentions en sous-texte. Ici, je retrouve ce que j’avais détesté dans leur dernier album, et qui me rendra allergique à ce groupe probablement jusqu’au bout.
Si Matt’ veut faire du classique, qu’il aille prendre des cours de chant, par pitié. Ou qu’il se taise à jamais.