The Beaver (Le Complexe du Castor)Signé Jodie Foster, '"The Beaver" est le film qui a marqué le retour au premier plan de Mel Gibson, certainement rangé un peu trop vite au rang des acteurs ringards et vieillissants. C'est assez classique en termes de narration et de réalisation, presque trop sage sur le plan formel, et pourtant ça ne ressemble pas à grand-chose d'autre. Sorte d'essai sur la dépression et/ou la folie, le film a un vrai mérite : il traite d'un sujet éminemment casse-gueule - à moins que raconter l'histoire d'un mec qui cherche à retrouver le goût de vivre en faisant parler un castor vous apparaisse facile - sans s'affaler dans un ridicule qu'il s'amuse pourtant à titiller du début à la fin. Sans artifice et avec une simplicité désarmante, "The Beaver" ne s'épargne aucune difficulté, en regardant son sujet droit dans les yeux. C'est pas toujours parfait (mais c'est quoi ce délire aux USA avec les sempiternels discours improbables de jeunes diplômés ?
), je sais que certains ont même trouvé ça grotesque, ce que je peux comprendre, mais perso' j'aurais tendance à le recommander. Au moins parce que je le trouve sincère et courageux.
Elle s’appelait SarahLe film vaut mieux que son affiche stéréotypée, même si toutes ses facettes ne sont pas d'égal intérêt. Autant en effet le côté "drame historique" convainc - il est question de la vie d'une déportée, parvenue à s'enfuir d'un camp de concentration en 42 alors qu'elle avait 10 ans - autant les intrigues familiales et sentimentales sont parfois à peine dignes d'un téléfilm lambda. Mais les "sauts dans le temps" confèrent au film un rythme efficace, et l'histoire (la petite), dit des choses intéressantes sur les survivances du passé, sur le poids de l'Histoire (la grande). C'est à mon goût pas toujours suffisamment inventif (c'est du cinéma Français, quoi), mais les contreparties positives ne manquent pas. En un mot, c'est bien. Pas super joyeux, mais bien.
Bordel, je suis bon public moi en ce moment.