Avant même de m'y intéresser, de toute façon on est obligé quand on rentre en fac de sciences humaines de bouffer d'autres matières que la principale, parce que dès le départ on te le dit qu'il faut croiser les données et ne pas se cantonner à une seule vision. Il faut prendre les choses autant que possible dans leur globalité. Ainsi, en psycho, pendant tout le cursus tu as droit à le de philo, de la socio, de la bio, des stats (et ces matières en nombre d'heures dépassent largement le nombre d'heures dédiées à la psycho), sans compter que les cours de psycho sont des cours de psycho comme je l'ai dit : sociale, cognitive, etc. Saloperies de TD de bio de 4 heures le vendredi après midi à étudier des souris, tiens.
Donc en fait plus tu avances dans les études, plus tu te spécialises avec les options que tu choisis mais le tronc commun, tu te le traînes des années. Et c'est tant mieux.
Après, au niveau du vocabulaire strict en psychologie sociale, ou psychosocio, ou socio (bref), une représentation sociale a une définition claire, qui en correspond pas du tout à la manière dont ton ami définit la chose. Donc du coup, je suis pas sûre d'avoir bien compris son propos non plus, parce que moi j'avais en tête la vraie définition de ce qu'est une représentation. C'est même plus qu'une définition, c'est un concept...Comme quoi, tu pourras lui dire que malgré la prétendue non scientificité de la chose, il n'en reste pas moins qu'il existe une rigueur dans les définitions et la méthode; et qu'il en ressort des concepts permettant de généraliser un minimum (tiens, on dirait une science en fait hein ?)
Et donc, une représentation sociale c'est :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Repr%C3%A9 ... on_socialePour faire très simple, c'est la façon dont on se représente le monde, les gens, etc et comment ces représentations se construisent, influencent les opinions, les comportements, les jugements..."des systèmes d'interprétation, régissant notre relation au monde et aux autres, [qui] orientent et organisent les conduites et les communications sociales", - [--] "phénomènes cognitifs engagent l'appartenance sociale des individus par l'intériorisation de pratiques et d'expériences, de modèles de conduites et de pensée" (Jodelet),
cf aussi le concept d'habitus chez Bourdieu.
Et pour info : "La psychologie sociale, née de préoccupations concernant à la fois l'individu et la société pose la question suivante:
comment l'individu peut-il influencer son environnement pendant que celui-ci le conditionne ? Son évolution est liée au développement des sondages et échelles d'opinions depuis la première guerre mondiale. Ainsi les phénomènes du fascisme et de l'hitlérisme ont conduit des questionnements sur le rôle des partis politiques, de la propagande, de l'antisémitisme.
Il est important ici de signaler que la psychologie a permit de constater à quel point sont complexes les opérations mentales qui nous permettent de projeter et de localiser nos représentations du monde. Toutes les opérations de déduction, d'induction, de définition ne s'entendaient par le passé que par rapport à la constitution individuelle. Il n'était pas imaginable d'envisager que cela puisse procéder d'un assemblage complexe d'éléments provenant de sources variables et aussi différentes que possible."
Marrant, mais ça ressemble pas du tout à la vision de la psychologie qu'a ton ami. BIEN AU CONTRAIRE. MOUHAHAHA.
Et la psycho tient compte et étudie également les différences culturelles par exemple, donc tient compte de l'environnement des gens. C'est ça la psycho. C'est le contraire d'interprétation nombriliste. Le complexe d'Oedipe lui-même, les psychoses, la schizophrénie, ne sont pas dans leur expression identiques partout. On le sait.
"Former les hommes, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu." Aristophane.