
Daniel Johns - Talk
Je me fendrai d'une review détaillée au titre par titre plus tard, mais j'ai déjà suffisamment d'écoutes dans les pattes pour donner mes premières impressions.
L'album, et c'est un soulagement, est bien plus riche que ne le laissait supposer l'EP sorti en éclaireur. On y retrouve certes "Aerial Love" et "Preach", qui symbolisent à eux seuls ce que j'aime le moins dans un disque R'n'B/Pop/Electro saupoudré d'une touche d'arrangements orchestraux, pour un résultat pas loin d'être inclassable. La prod' est globalement épatante, dans des tons plus contrastés qu'attendu, même si beaucoup d'influences sont patentes : qui n'a pas entendu du Kavinsky dans "Dissolve", notamment ?
L'album, même pour les allergiques au R'n'B dans mon genre, recèle quelques belles surprises, dont le sublime "New York", que j'espérais plus représentatif de l'album dans sa globalité. D'une manière générale, je regrette que le disque ne laisse pas plus de place à des envolées mélodiques Pop ouvrant la voie - c'est le cas de le dire - à un chant de coffre moins fatigant que ce falsetto perché dont il use plus d'un morceau sur deux.
Encore une fois, j'y reviendrai, mais je voulais déjà dire mon bonheur d'entendre çà et là des éclairs de génie rappelant que si Johns peut être déroutant à partir dans tous les sens, il reste un artiste aussi insaisissable qu'exceptionnel. Il fallait qu'arrive le jour où je n’adhérerais pas à tout, mais avec un peu de recul et sans renier des critiques que je repréciserai en temps voulu, j'ai quand même ressenti un truc qui m'avait manqué en laissant défiler "Talk" 3 ou 4 fois : de l'admiration, pour un artiste qui figure - et c'est bon de se le rappeler - parmi mes héros musicaux.
C'est écoutable en intégralité sur le Web Player de Spotify : Daniel Johns - Talk