Je crois tout simplement qu'à partir du moment où, avant même que l'on ait eu le temps de répondre à Caro, tu as dit que je m’étais montré conciliant avec le post en question pour des raisons d'attaches sentimentales, alors que si n'importe qui d'autre en avait été l'auteur, je l'aurais sabré sans ménagement, le "On exprime un ressenti et des interrogations" a penché vers un "On porte des allégations". Alors dès cette ligne, je ne me suis plus senti questionné mais accusé. Accusé à tort en l'occurrence puisque le message en question, pour ce qu'il est et non pour qui l'a rédigé, je ne lui trouvais rien de terrible. Et pour cause : certainement aidé en cela par le fait que je connais Auré par coeur, et que je la décrypte sans mal, je n'ai ni lu ni compris le message concerné comme toi.
Par ailleurs, j’avais cru quand même deviner à ta réponse qu’il y avait méprise, mais ça me semblait anodin.
Mais je cerne bien les germes de ce qui vous a amené à penser que j’étais parti-pris. Et c’est là que je doute de devoir continuer d’en discuter, parce que j’ai l’impression de plaider dans le vide. Je peux vous expliquer 100 fois ce qui a motivé mon intervention après le débat sur Levy, ça ne rendra pas ma parole divine et je ne pourrai forcer personne à me croire. Je peux citer d’autres vieux exemples pour tenter de démontrer qu’au-delà de mes idées sur le fond, j’ai mon idée de la façon dont on prend l’autre en considération au sein d’une discussion, et de la façon dont on le ménage aussi en certaines circonstances, mais j’ai énormément de mal à le faire entendre. Tout simplement parce que d’une part j’ai eu le tort d’inclure dans un de mes messages ce qui
en plus m’impliquait émotionnellement dans cette histoire. C’est là la base d’un malentendu que je n’imaginais pas aussi tenace, et je regrette d’avoir fait cette précision à la con. Et parce que d’autre part je suis catalogué « grand méchant », casseur en puissance et certainement pas le plus à même de montrer de la retenue, de la prévenance pour mon contradicteur.
Mais pour tenter une démonstration très concrète, c’est Ash qui a certainement été la cible de mes posts les plus virulents. Mais sur le topic Mika notamment – qu’elle avait elle-même ouvert, à ses risques et péril – je lui avais laissé le dernier mot, après le soutien de Satine. Et sur ce sujet comme sur d’autres, jamais elle n’a eu tout le monde contre elle. D’autant que de toute façon, c’est très souvent elle qui allumait le feu aux poudres via de petites provoc’… Et franchement, qui ne sait pas ce qu’on risque en « s’attaquant » à moi ou Caro ?
Auré pour sa part s’est trouvée être l’instigatrice « malheureuse » d’un débat qu’elle ne voulait surtout pas lancer, a répondu une fois « histoire de », a subi le reste sans broncher, avant de ne plus avoir pour seules lectures forumales pendant un bon bout de temps que des posts incendiaires. Ça fait évidemment partie du jeu, donc aucun problème. En revanche, je vous demande de me croire quand je dis que ce n’est qu’en fonction de ces circonstances, de ces faits, que j’ai vu d’un mauvais œil les blagues décomplexées, aussi dépourvues de mauvaises intentions pouvaient-elles être, qui ont suivi. J’ai trouvé l’enchaînement particulièrement pénible, en dehors de toute accointance personnelle et intime. Alors vous pouvez trouver mon coup de gueule détestable et déplacé, le fait est que non, il n’est pas le fruit d’une loi d’exception. Ou alors l’exception concerne-t-elle cet « enchaînement », pas sa cible.
Et sans redéballer l’exemple Matt Bailey, un autre m’est revenu tout à l’heure. Je me souviens de Tib – un pote de Night qui ne poste plus – qui à propos des toiles « Bleu Klein », avait dit que c’était du foutage de gueule, et qu’il n’en était pas moins capable. Forcément, certains lui ont répondu que c’était n’importe quoi, et je me souviens être intervenu pour dire qu’à 15 ans, dire tout haut ce que bien des gens qui ont deux fois son âge pensent tout bas, ça méritait certainement des réponses moins suffisantes et plus constructives. Alors oui, parfois j’attaque la forme, et en un sens, je ne m’exprime pas tout à fait de la même façon selon que je parle à une Binouz pleine d’assurance qui défend son truc le poing levé, ou à un participant plus fébrile et moins rompu aux rouages du débat contradictoire. Est-ce faire « plusieurs poids, plusieurs mesures », ou est-ce que c’est essayer de prendre l’autre en considération ? Alors parfois ça se justifie, parfois c’est injuste et énervant, parce que je peux me tromper. Mais ça ne signifie pas que je manque à ce qui demeure la priorité absolue, c’est-à-dire de pouvoir donner son avis. Là où ça devient compliqué finalement, c’est qu’être virulent n’est pas strictement interdit. Tout comme remettre en cause le bien fondé de la virulence en question ne l’est pas non plus.
J’ai mal à la tête je crois.
(Ceci n’est pas déjà mon troisième dernier message à ce sujet ?)