Silver*Dream a écrit:Beaucoup de végétariens répondent aux carnivores en leur disant que blah bla bla, y'a autant de protéines dans les légumes que dans la viande, donc mon régime est tout à fait tenable. C'EST FAUX.
Je connais peu de végétariens, mais c'est quelque-chose que je n'ai jamais entendu d'aucun d'entre eux.
Mais déjà, il me semble que tu aurais dû faire une précision préalable fondamentale : ce n'est pas parce que la viande contient des protéines dites "complètes" (c'est à dire qu'on trouve dans la viande les 9 acides aminées) qu'on peut se contenter de ne manger que ça. Ça ressemble à une citation de Captain Obvious, mais je trouve ton post trompeur et peu clair sur ce point. En France, et probablement en Occident en général, on a un régime alimentaire moyen beaucoup trop riche en protéines animales. Et c'est un vrai problème de santé publique. Ce que, en revanche, j'ai entendu à vouloir m'en arracher les oreilles, ce sont des "carnivores" me dresser mon bilan de santé, en m'assurant sur la foi de leurs préjugés que j'allais souffrir de carences alimentaires potentiellement graves. Et si j'étais pas un mec poli, il y en a pas mal que j'aurais renvoyé à leur propre assiette, surchargée en viande rouge, en leur rappelant qu'ils courent certainement plus de risques que moi.
Le vrai mythe à détruire, c'est celui du végétarien faible et en danger. Franchement, je ne suis pas quelqu'un de très discipliné, et je mange probablement à peu près aussi "mal" que tout le monde, mais en conjuguant soja, œufs, et poisson, il y a moins à s'inquiéter pour moi que pour n'importe quel addict aux steaks Charal. Ou pire, aux barbecues tendance "grillades au goût charbon". Pourtant, je vous assure, je souffre en été. L'odeur des grillades, ça me fait saliver au plus haut point. Sauf qu'une côtelette un brin cramée, vous savez, avec les parties noires là, c'est une vraie pollution pour votre corps. Et il faut pas mal de soin pour préparer des barbeuks correctement.
Alors on pourra m'objecter que je ne suis pas un "vrai" végétarien, parce c'est effectivement le cas, mais je suis persuadé, et je dis bien absolument persuadé, que mon régime alimentaire établi à l'arrache, n'est pas plus nocif que la moyenne. Probablement moins, en fait.
Après, personnellement, je ne raconte nulle part qu'il suffit de se nourrir de haricots et de tomates pour déborder de vie. Mais c'est véritablement sans effort que je me porte au moins aussi bien que quand je mangeais de la viande. Ou que vous, qui en mangez. Ça n'a en fait rien de plus compliqué que de "manger bien" tout court, peu importe ses convictions. Pour ma part, la seule vraie difficulté que ça me pose parfois, se résumerait en ces mots : "putain, ça l'air bon ce poulet rôti, là". Il y a une part de privation quand on aime la viande, évidemment. Et je répète toujours que l'argument "J'ai aucune envie de me priver de ça, c'est trop bon" me semble le plus valable et respectable de tous. Je comprends aussi qu'on n'ait aucune envie de se mettre à la marge des autres, puisque le végétarisme en France est encore vu comme une bizarrerie pour hippies. Mais beaucoup préfèrent se trouver des pseudo-justifications nutritives, plutôt que d'admettre ce simple état de fait.
Alors je ne suis pas d'accord avec toi, quand tu dis qu'il n'est pas si facile d'être végétarien, et en bonne santé. Même si tu mets "mine de rien", avant. Ça n'est pas plus difficile que de manger de la viande, et être en bonne santé.
Sur le végétalisme, c'est véritablement autre chose. Les gens qui suivent ce régime alimentaire pour de prétendues raisons de santé sont des pitres. C'est un acte de protestation contre la maltraitance animale, point barre. Pour que ce soit en outre un facteur de bien-être, il faut limite peser ses assiettes et tout calculer à la protéine près, avec une pipette et un chronomètre. Et encore, je suis pas sûr que même avec la plus grande rigueur du monde, on ait aucun problème.
Ceci étant dit, la santé n'a jamais été la motivation première des choix que j'ai faits. Le végétarisme, c'est pour une cause. La cause animale en l'occurrence. J'ai juste voulu m'assurer que ma santé n'en pâtirait en aucun cas. Le recours au bio, c'est avant tout pour des raisons de développement durable, des raisons écologiques et de commerce équitable. A ce niveau, on est en situation de catastrophe planétaire.
(Bon, je n'ai parlé que du point sur lequel je n'étais pas d'accord là. Ça laisse l'impression que je suis très critique, mais 90% du post me plaît beaucoup).