Je reprends le fil plus léger du topic.
Donc pour ce qui me concerne, les animaux, en l'état je me contente surtout de ne pas les manger, parce que j'aurai du mal à accueillir ne serait-ce qu'un chat dans un studio où j'ai déjà bien assez de mal à parquer mon bordel. Sans parler même du fait que je ne vois pas quand et comment je pourrais m'occuper d'un animal en ce moment.
J'ai eu un tas de chats (et un hamster) étant beaucoup plus jeune, et je me souviens étonnamment très bien de la totalité d'entre eux. Malheureusement, si j'ai pu en avoir autant, c'est précisément parce que je n'ai pu en garder aucun très longtemps. La faute aux chasseurs qui sévissaient dans le secteur à l'époque.
"Bah, un bon chasseur, il voit un truc bouger, il tire..."
Bande de cons.
J'ai toutefois un souvenir particulièrement ému pour un des chats en question.
On dit souvent que ces bestioles sont un peu chiantes, pas super futées - ou en tout cas moins qu'un chien - ingrates, ou que sais-je. Moi je peux simplement vous dire que Toufou - oui, c'est un nom de merde, mais j'avais 8 ans - il vous aurait collé à tous des cœurs dans les yeux. Il était hallucinant ce chat. Déjà faut savoir qu'il est né dans la nature - sa mère avait eu l'idée débile de le planquer - et on a mis un moment avant de le trouver. Et forcément, un chat sauvage, c'est de prime abord très difficile à approcher. Presque impossible en fait. Il nous craignait comme la peste, et avec mon frère, on a mis un journée entière à l'amadouer, en le traquant sans relâche, et semant de la bouffe partout sur notre chemin. Jusqu'à ce qu'à force de le nourrir, on arrive à le toucher, et à lui faire comprendre qu'on était en réalité ses meilleurs potes.
Après ça, c'est instantanément devenu un véritable numéro. Il a pigé qu'on lui amènerait sur un plateau ce qu'il avait tant de mal à trouver par lui-même, et chaque miette de quoi que ce soit nous valait des caresses reconnaissantes comme j'en ai rarement vues chez un chat. Jamais à vrai dire. Avec l'habitude, il suffisait qu'on le siffle dehors pour qu'il accourt de nulle part en 5éme vitesse, je pouvais le faire marcher sur deux pattes juste en levant la main, je le faisais monter sur mon épaule, et globalement, il m'obéissait au doigt et à l’œil sans même qu'on n'ait jamais eu à le dresser. Incroyable.
J'ai cru le reconnaître un jour, gisant sans vie sur la route en bas de chez moi, et malheureusement, je ne m'étais pas trompé. J'espère un jour pouvoir reprendre un animal de compagnie, même si à Paris c'est souvent compliqué, et j'espère surtout enfin en garder un sur le très long terme. Parce que les perdre les uns après les autres comme ça a été le cas à l'époque (avec un record à 3 ou 4 ans me semble-t-il), ça a fini par être une torture pour tout le monde.
Et cette-fois j'ai trouvé des noms plus sympa'.