Les films vus dernièrement (hors cinéma) !

[Yoan]

Sunshine - (Danny Boyle)

Même si j'ai été plus mitigé que certains sur "Slumdog Millionnaire", et que je n'ai par ailleurs toujours pas vu "127 Hours" (mais le sujet ne m'emballe guère), je crois que j'ai de plus en plus d'intérêt et de sympathie pour ce réalisateur. Il tourne, écrit, et pense les films à grand spectacle comme j'aime les voir. C'est à dire sans renier leur facette à la fois distrayante et sensationnelle par essence, mais sans omettre également de les inscrire dans une sorte d'écrin non pas tant réaliste, mais au minimum crédible et cohérent. Je veux juste dire par là que Danny Boyle montre un soin à particulier à traiter même les sujets les plus grandiloquents - ici on parle quand même de "réanimer" le soleil en lui balançant un charge explosive, hein - en les rendant vraisemblables. Et ça fait du bien de suivre une histoire entre la SF et le fantastique, sans rire des facilités habituelles, ni même sans s'exaspérer des prouesses héroïques accomplies par des clichés sur pattes.
Sunshine est prenant, angoissant, doté d'une ambiance particulière, et fait la part belle à Cillian Murphy, que je trouve décidément très classe. Rien de révolutionnaire, certes, mais un film de genre dans le haut du panier.

[silverson]

Ah oui, "Sunshine", ça reste un de mes Danny Boyle préférés avec "28 Days Later". "127 Hours", je l'ai vu récemment, et ma foi il est assez prenant. Par contre, toujours pas vu "Slumdog..."

[Paint]

Sunshine se bat avec 28 jours pour la place de meilleur Boyle à mes yeux. A chaque fois que je le vois je suis soufflé par le coté épique du film, alors qu’il arrive en même temps à jouer sur le coté claustro de l’espace/navette aussi bien que Scott avait réussi à le faire sur Alien.

Murphy est en effet monstrueux, le dernier quart d’heure est irrespirable (aucun réalisateur ne peut rendre les cuts ultra-rapides mixés a une bande son violente aussi beaux) et quelle bande-son mes amis… Le thème principal est désormais passé au panthéon, faisant de John Murphy l’un de mes compositeurs modernes préférés, et le thème fut réutilisé dans un paquet de films depuis (Kick-Ass en tête).

Bref, un bijou !

[Auré]

[Yoan]

J'en avais parlé sur Liteboard juste après sa sortie cinéma.
C'est assez proche de "Forrest Gump" sur pas mal de points, à ceci près - et ça va en défriser quelques-uns - que je trouve la perf' de Shah Rukh Khan nettement au dessus de celle de Tom Hanks lui-même. Juré, j'ai rarement autant été touché et impressionné par un personnage de fiction.
Quelques passages toutefois un peu too-much dans les bons sentiments, quelques morales simplistes, mais ça vaut le coup de jouer le jeu tant malgré tout, le film fait preuve d'un potentiel émotif très au dessus de la moyenne. Et même dans ses excès, le film semble toujours sincère et plein de coeur.

On s'attache tellement au protagoniste principal de toute façon qu'on ne décroche pas. Et pour ne rien gâcher, on a effectivement droit à quelques traits d'humour très réussis.

Et juste pour info', ce n'est pas du Bollywood. Du tout.

[Auré]

[silverson]

J'ai vu "Devil" hier, une histoire de gens coincés dans un ascenseur produit par Night Machin. Bon c'est plutôt facile dans l'ensemble, on connait les ficelles, mais n'empêche que ça fonctionne bien au final, malgré deux ou trois scènes qui auraient pu être coupées au montage (notamment celle où un des agents de sécu nous explique comment se manifeste la présence du diable). Un bon film de dimanche après-midi.

[ibas]

[Silver*Dream]

[Yoan]

J’ai revu Les Goonies il y a quelques semaines. Film culte pour les gens de ma génération, et cité récemment de façon plus ou moins implicite dans "Super 8", je voulais me replonger dans mes jeunes années, en me rematant un film que j’avais bien dû voir 10 fois à l’époque.
Et bon, la nostalgie ne fait pas tout. Et autant je suis toujours impressionné de voir à quel point des classiques tels "Back To The Future" ou "The Gremlins" fonctionnent toujours aujourd’hui, autant là, j’ai eu du mal. Jeu des acteurs approximatif, décors en carton-pâte, scénar’ cousu de fil blanc, peu spectaculaire et encore moins prenant, final niais… Ouch.
Bon, il garde toujours un certain charme vaguement kitsch, mais pour qui ne l’avait pas vu à l’époque, et n’a pas gardé de lien un peu intime avec ce film, c’est jute un nanard sympathique.

[Yoan]

The Beaver (Le Complexe du Castor)

Signé Jodie Foster, '"The Beaver" est le film qui a marqué le retour au premier plan de Mel Gibson, certainement rangé un peu trop vite au rang des acteurs ringards et vieillissants. C'est assez classique en termes de narration et de réalisation, presque trop sage sur le plan formel, et pourtant ça ne ressemble pas à grand-chose d'autre. Sorte d'essai sur la dépression et/ou la folie, le film a un vrai mérite : il traite d'un sujet éminemment casse-gueule - à moins que raconter l'histoire d'un mec qui cherche à retrouver le goût de vivre en faisant parler un castor vous apparaisse facile - sans s'affaler dans un ridicule qu'il s'amuse pourtant à titiller du début à la fin. Sans artifice et avec une simplicité désarmante, "The Beaver" ne s'épargne aucune difficulté, en regardant son sujet droit dans les yeux. C'est pas toujours parfait (mais c'est quoi ce délire aux USA avec les sempiternels discours improbables de jeunes diplômés ? ), je sais que certains ont même trouvé ça grotesque, ce que je peux comprendre, mais perso' j'aurais tendance à le recommander. Au moins parce que je le trouve sincère et courageux.


Elle s’appelait Sarah

Le film vaut mieux que son affiche stéréotypée, même si toutes ses facettes ne sont pas d'égal intérêt. Autant en effet le côté "drame historique" convainc - il est question de la vie d'une déportée, parvenue à s'enfuir d'un camp de concentration en 42 alors qu'elle avait 10 ans - autant les intrigues familiales et sentimentales sont parfois à peine dignes d'un téléfilm lambda. Mais les "sauts dans le temps" confèrent au film un rythme efficace, et l'histoire (la petite), dit des choses intéressantes sur les survivances du passé, sur le poids de l'Histoire (la grande). C'est à mon goût pas toujours suffisamment inventif (c'est du cinéma Français, quoi), mais les contreparties positives ne manquent pas. En un mot, c'est bien. Pas super joyeux, mais bien.


Bordel, je suis bon public moi en ce moment.

[Auré]

[Yoan]

Ed Wood

Souvent décrit comme le film "le plus personnel" de Tim Burton, "Ed Wood" est aussi le concernant un échec commercial relatif. Mais j'étais content de m'attarder enfin sur une réalisation originale et surprenante, de la part d'un cinéaste qui ne cesse de se caricaturer depuis environ 10 ans. Sauf que cet hommage étrange au "pire réalisateur de l'Histoire" a eu du mal à me passionner. On jurerait pourtant un film d'époque, et le métrage montre une fidélité étonnante à ce que fut la carrière du "vrai" Ed Wood. Le problème, c'est que j'en suis venu à me demander si voir les nanars originaux n'aurait pas été plus divertissant, quitte à s'amuser de la médiocrité d'un homme passionné et attachant. Un OVNI toutefois sympathique, avec un Johnny Depp épatant, et quelques scènes cultes de tournage plus vraies que nature.



Vanilla Sky

Moi qui m'attendais à une bluette romantique... Le temps pour Tom Cruise de perdre son sourire "Je suis sponsorisé par une marque de dentifrice", et on bascule dans un drame étrange, rythmé aux tubes pop/rock, des tubes casés sur le modèle publicitaire bien connu du placement de produits. C'est malgré tout plutôt intrigant, pendant longtemps bien foutu, jusqu'à cette fin ultra didactique, à faire passer celle de "Shutter Island" pour un épilogue mystérieux. Visiblement effrayé de perdre le spectateur, Cameron Crowe nous prend par la main dans la dernière ligne droite, pour être certain qu'on ait bien tout compris. Sur le coup, c'est confortable, mais à bien y réfléchir, c'est aussi ce qui ne nous motivera pas à le revoir. Tant pis.

[Silver*Dream]

Non mais quelle idée de regarder Vanilla Sky aussi, tu aurais mieux fait de regarder le film d'Alejandro Amenábar dont il est le remake: Abre los ojos (Ouvre les yeux). Penelope Cruz tient le même rôle dans les deux d'ailleurs, sauf qu'elle joue beaucoup mieux en espagnol qu'en anglais où on se demande parfois si elle comprend ce qu'elle dit tant le décalage entre ses expressions et son texte est prégnant. Ceci dit ce doit être difficile de s'éloigner d'un rôle qu'on a déjà interprété. Ensuite, le film d'Amenábar n'est pas cette ode pop-rock à l'argent et au glam de la bourgeoisie newyorkaise, c'en est une critique épurée avec des lumières agressives, de la musique angoissante et un Carlos (David, pour l'équivalent US) qui inspire paranoïa et schizophrénie. Je me suis senti plusieurs fois mal à l'aise, alors que Vanilla Sky se regarde comme on boit du petit lait: avec un manque de saveur déconcertant.
Et surtout le final d'Abre los ojos est moins clair, quand bien même on serait persuadé d'avoir raison, il me semble que le film fait aussi la part belle à notre propre vision de la réalité ou comment, même si on se sait vivre dans le rêve, on se retrouve à préférer notre imaginaire réconfortant.

[Yoan]

[Finquel]

Ca y est, après 6 jours intensifs d'écran pendant la sieste de Maïa et/ou le soir, on a vu les 8 films d'Harry Potter. Autant je n'avais pas aimé les 1er, il y a fort longtemps maintenant, que j'avais trouvé pénible à suivre, autant aujourd'hui, en ayant lu les livres, je me suis éclaté à regarder ça!

[Yoan]

Il y a une marge qualitative quand même nette entre les premiers volets - je trouve notamment le second très moyen - et les derniers, incomparablement mieux tenus. Reste que bizarrement, je trouve l'ensemble très cohérent et attachant. Je n'ai pas lu les livres, mais j'imagine que pour ça, il faut louer l'imagination de J.K Rowling, tant l'univers dépeint regorge d'idées.

[silverson]

Mouai. Les films j'ai arrêté au 5 tellement c'était gnangnan. Déjà le 4 m'avait soulé tant il zappait des passages du livre. Y a que le "Prisonnier d'Azkaban" que j'avais trouvé pas mal. Alors que les bouquins, du début à la fin, j'ai vraiment adoré.
Le seul point fort des films, c'est que visuellement, c'est très soigné et que ça ressemble vraiment à ce qu'on peut imaginer quand on lit les bouquins...

[Yoan]

Les deux derniers sont les plus aboutis, et je pense que c'est dommage de ne pas les voir. Après, honnêtement, je ne me souviens plus suffisamment de chacun des 6 premiers volets pour distribuer les bons et mauvais points. J'ai surtout en travers de la gorge la fin du 2.
Après, je rappelle que moi j'ai découvert l'histoire et les personnages exclusivement sur écran, de A à Z, et ça compte forcément dans mon appréciation. Chose que ceux qui ont lu les livres ont tendance à oublier.

[Auré]