Je suis d'autant plus d'accord qu'un truc comme Evangelion est impossible à départir de son "folklore". L'univers "geek" qu'il draine est une sorte de prolongement génétique de lui-même. Ca, je pense l'avoir toujours compris et intégré. D'ailleurs, quand je compare HP à la dernière trilogie Star Wars, j'essaie justement de changer les référents pour éventuellement ouvrir un nouveau point de vue. Donc oui, je suis évidemment pris dans le procédé "relatif", c'est certain.
Après, j'ai beau avoir lu "Shining", j'aime le film de Kubrick pour ce qu'il est en tant que film uniquement. Personnellement, je le dissocie complètement de l'oeuvre littéraire originale. Parce qu'il prend largement ses aises par rapport au bouquin, à tel point que la référence systématique au livre atteint très vite ses limites. Je peux par exemple tout à fait comprendre qu'un réalisateur se dise "J'adore ce bouquin, mais moi j'ai envie de changer plein de choses". Alors ça plaît ou pas - et même dans ce cas là, je connais quelques fans de King qui ont tiré la tronche - mais ça ne doit pas permettre de préjuger de la qualité d'un film, pris isolément, avec ses propres partis pris etc.
Sinon, on peut aussi préférer le téléfilm éponyme que j'avais vu via M6, beaucoup plus fidèle en soi au roman, mais a priori (
) incomparablement moins solide sur le plan strictement cinématographique.
Après, que HP sur écran "paye" en quelques sortes sa supériorité largement admise sur papier, moi je trouve ça très normal. Je pense juste, à tort ou à raison, que les premiers films ont beaucoup dégusté pour cette unique raison, alors que d'autres s'en tirent à bon compte. Je vais pas en remettre une louche sur l'Episode I de l'ami Lucas là, mais sérieusement, moi je présenterais presque ça dans les écoles de Cinéma comme modèle de ce qui ne faut pas faire