Vos dernières sorties ciné!

[cici]

[popo]

[Paint]

Ouais, j'avais vraiment aimé le premier, film sorti de nulle part qui rafle la mise, et comme c'est souvent le cas quand ils sortent une suite a ce genre de film, c'est juste... La meme chose mais bigger, louder... mais pas funnier.

Franchement, j'ai ri deux fois, souri souvent, mais on est loin de la spontanéité du premier volet, qui n'avait pas vraiment a forcer son talent, tout semblait naturel. La, ca part vraiment dans le trash pour le trash, et il y a 5 ans, j'aurais surement adoré. J'aurais peut-etre meme beaucoup aimé sans le premier. Mais au final, le copier-coller en Thailande...

[Yoan]

J'ai réessayé le Cinéma Français.

Beau film qui cumule les avantages et les inconvénients de l'ultra-réalisme. On traduit en effet difficilement mieux que ça à l'écran les terrains de jeu de l'enfance. C'en est presque saisissant de vérité par moments, et j'ai cru revivre par instants certaines séquences de ma vie dans les cours de récréation.
Heureusement cependant que le cadre en lui-même suscite une plongée dans les songes de l'enfance, avec tout ce que ça draine en termes de rêves et d'émotions. Parce que je n'arrive décidément pas à ne pas trouver ce type de cinéma un peu froid et par trop "intellectualisant". Mais ça, c'est certainement moi et mes soucis avec le cinéma français en général.
Cela dit, ça se regarde sans effort, et surtout, les scènes les plus justes et les plus touchantes sont d'une simplicité confondantes. Comme si, finalement, lorsqu'on est dans le vrai, tout pouvait se raconter au mieux sans artifice.

En revanche, les adultes n'existent pas dans ce film. Et le problème, c'est qu'on en vient parfois à se demander si on les a pas trop "effacés", jusqu'à les rendre un peu aveugles ou exagérément insouciants.

Mention spéciale en tout cas à la jeune fille qui joue cette enfant androgyne. C'est assez incroyable, on jurerait effectivement être en présence d'un petit garçon.

[Yoan]

Omar M'a Tuer

Très agréablement surpris par ce docu-fiction parfaitement construit, et excellemment interprété. Dans le rôle de Omar Raddad, Sami Bouajila m'a sincèrement mis une belle baffe, et le film - notamment grâce à lui - ne manque pas d'être touchant plus d'une fois.
Après, on pourra toujours évidemment discuter du parti-pris. Il est du droit de chacun de le penser innocent, ou non, et de toute façon, je doute que quiconque puisse avoir des certitudes sur cette affaire. Personnellement, je n'en ai pas la moindre, sinon celle d'être envahi par le doute. Le film pour sa part ne joue pas la carte de la libre-interprétation, et choisit clairement de traiter l'histoire d'une erreur judiciaire. Soit on l'accepte sans broncher, soit on trouve l'angle faussement polémique et engagé. J'ai fait partie des premiers parce que je pense qu'il faut jouer le jeu, mais j'ai quand même du mal à ne pas me dire que beaucoup vont prendre cette reconstitution (assez) orientée des faits au pied de la lettre.



Beginners

En guise d'apéritif, je vous livre la review d'Auré : "Il était naaaaze ton film"

Même si je ne partage pas tout à fait son avis, je concède que cette histoire d'amour/chronique familiale s'étire un peu en longueur et accuse un sérieux coup de mou à mi-parcours. Je le dis rarement, mais là en l'occurrence, deux heures c'était trop long.
Hormis ça, le casting est d'excellent niveau - Ewan McGregor et Mélanie Laurent avec ses "moches pieds" (© Auré) forment un couple convaincant - le propos est plutôt intelligent, les touches d'humour subtiles et les thèmes abordés relativement osés. La mixture fonctionne plus ou moins bien selon les séquences, mais globalement j'ai trouvé ça "pas mal".
Manque juste d'un peu de nerfs, bordel.

(A bientôt pour ma suite de la fête du cinéma, et si jamais d'autres profitent de l'événement, vous avez le droit de poster ici également).

[cici]

Je peux pas trop profiter de la fête du ciné là, mais on m'a conseillé Blue Valentine (avec la jolie Michelle Williams), que j'essaierai d'aller voir plus tard. J'ai peur que ça ne plaise pas non plus à Auré' par contre, ça a l'air d'être un peu dans le même style que Beginners (du ciné américain indépendant qui parle d'amour et de rupture avec de beaux jeunes gens super cools et de jolies petites musiques). Donc Beginners moi j'ai bien aimé, et pas trouvé trop long, pourtant on était assez mal placé (tout devant sur le côté >_<). Bon après je ne m'en souviendrai probablement pas toute ma vie, mais je l'ai trouvé tout simple et vrai. Comme si on sentait le vécu des scènes, sensibles sans être niaises. Et puis les petits détails qui font sourire, malgré le côté un peu dépressif du personnage principal (donc attention, film pas forcément très joyeux, même s'il y a de jolis moments !)...

[FrogChair]

J'ai vu dernièrement Blue Valentine. Effectivement très bon film, avec Ryan Gosling encore une fois parfait (comme d'hab).
Par contre je ne le conseille pas à ceux qui viennent de rompre, ya moyen d'être encore plus dépressif...
C'est quand même super triste : en gros ça raconte comment un amour aussi fusionnel qu'il puisse être peut quand même s'éteindre avec le temps.

Sinon ouais c'est cool la fête du ciné, mais franchement ils abusent avec les prix ! Chaque année ils augmentent d'un euro !
Et puis bon j'ai une carte d'abonnement à 23€ pour 5 séances, alors faudrait voir un paquet de films pour que ce soit rentable.

[Auré]

[Yoan]

[Yoan]

[Silver*Dream]

[Yoan]

[Silver*Dream]

Merde ! Je voulais poster un autre morceau, et puis j'ai changé d'avis sans relire ce que j'avais écrit au dessus, hm. Mais ça marche quand même, car le film est sorti avant "Suck it and see". Et puis je suis pas loin de penser que cet album a été écrit trop vite et qu'il n'a pas trop d'identité, justement...

[Yoan]

Peu enclin à la base à me déplacer pour ce que ce type de film promet d’être, je me suis toutefois laissé convaincre par la myriade d’excellentes critiques que celui-ci recueille. Et je ne l’ai pas regretté.
Pour être bref, les réalisations françaises relatant des réalités froides et dramatiques m’emmerdent cordialement depuis toujours. Parce que ce n’est que rarement du cinéma : on se contente de reproduire sur bobines des faits divers, sans invention, sans distanciation, sans imagination. Sans rien. Alors l’histoire d’un couple qui se bat pour sauver son enfant, atteint d’un cancer, avec l’étiquette « tiré d’une histoire vraie », ça n’avait franchement rien pour m‘attirer. Sauf que, et une fois n’est pas coutume, je me suis laissé divertir. Le terme pourra sembler hors sujet tant le métrage est inscrit dans le réel, et c’est pourtant selon moi celui qu’il faut souligner. Justement parce que le film ne tombe pas dans le piège de la reconstitution bête et méchante. C’est largement teinté d’humour, c’est bien écrit, peut-être plus ou moins bien joué, mais c’est doté d’un véritable point de vue. En un mot, c’est créatif. Et ça l’est sans sacrifier la face effectivement ultra-réaliste du monde hospitalier, parce que très franchement, on s’y croirait. C’est pas Dr house, voyez.
Beaucoup écraseront une larme ou deux sans jamais avoir eu l’impression de s’être fait avoir, et le film décline un naturel épatant. Comme si pour une fois, le réalisme ne portait pas le poids de ses pseudo-obligations.
Alors n’exagérons rien, on ne va pas voir ça comme on irait voir le dernier Spielberg, mais c’est un vrai regard tendre et subtil (malgré une ou deux scènes maladroites), parfois presque fantaisiste, sur un sujet qui ne l’appelait pas. Et c'est déjà beaucoup.

[Auré]

Là j'arriverais pas à en parler sans spoiler, alors je vais abréger. Mais moi, j'adore les films de ce style. Les trucs tristes où on se bat pour quelque chose. Puis là, les parents qui se battent pour leur enfant atteint du cancer, j'aime. Oui, bizarre la fille !
C'est beau, touchant, rigolo bien plus souvent qu'on ne peut l'imaginer. Oui, quand on va voir un film comme ça on s'attend plus à pleurer qu'à rire. Bin là on fait les deux. A tel point qu'on passe vraiment de l'un à l'autre ! J'en suis la preuve vivante, je me demandais quand est ce que ça s’arrêterait !
Les personnages sont attachants, tout ce qui fait que j'ai aimé (puis plus j'aime, plus mes posts disent pleins de trucs en même temps alors je vais arrêter là, vous avez compris ma pensée sur le film c'est ce qui compte )

[Yoan]

[Paint]

[Yoan]

[Auré]

[Paint]

DRIVE



Quelques jours après Blue Valentine, me voici donc assis dans cette salle de cinéma, attendant fiévreusement le début de Drive, seul film que j’attendais vraiment cette année.
Et ce pour de nombreuses raisons – l’un de mes acteurs favoris (Ryan Gosling, magistral, mais j’y reviendrais), un sujet qui me parle et un réalisateur très spécial en la personne de Nicolas Winding Refn, le seul mec capable de filmer un film de viking de 2 heures quasiment mué. Pari gonflé, mais pour le coup seul Gerry de Gus Van Sant m’avait en son temps endormi a ce point. Mais bon, on sentait vraiment un potentiel énorme et le nombre de plans a couper le souffle dépassait la bonne centaine.
Bref, Drive, ca parle de quoi ? D’un garagiste peu bavard qui se fait quelques ronds en plus en assistant des braqueurs dans leur fuite. Oui, parce que le monsieur est assez doué derrière le volant. Sa routine tourne bien jusqu'à sa rencontre avec sa voisine et son fils, avec lesquels il va se lier. Mais la sortie de prison du mari de celle-ci va tout faire tourner au vinaigre…
Je pourrais en dévoiler plus, la bande-annonce ne s’en prive pas, mais je n’en ressens pas le besoin. Vous connaissez cette sensation étrange quand vous sortez de la salle sans savoir si ce que vous venez de voir s’est vraiment produit ? Pendant le quart d’heure qui nous séparait de la voiture, j’ai ressassé ce Drive dans ma tète, tentant de donner un sens à ces images d’un beauté crépusculaire, à cette bande-son parfaite, a l’interprétation d’un autre monde.

Oui, Drive est un devenu mon film référence. Et propulse Ryan Gosling au sommet de mes acteurs favoris, lui qui tenait déjà une bonne place sur le podium grâce à Half Nelson entre autres.

Il est très difficile de parler de ce film sans sombrer dans le ridicule ou dans les contresens les plus grotesques. Drive est un film de course-poursuite intellectuel. Drive est un film d’amour poignant ultra-violent. Drive est un film quasi-silencieux qui contient la plus belle (et la plus « paraphrasante » !) bande-son du monde (et qui fait définitivement basculer le film dans une sorte d’hommage 80’s post-moderne). Drive est le film ou son héros sous-joue le plus et exprime plus d’émotions de dos que Bruce Willis dans toute sa carrière, et ou chaque second rôle pourrait justifier un Oscar a lui tout seul.

Drive ne sera pas pour tout le monde, cela va s’en dire. Les kékés qui s’attendent a un Taxi a l’américaine (ou même a un Michael Mann) vont vite déchanter devant la succession de plans lents, silencieux, contemplatifs et le nombre très réduit de courses-poursuites (deux tout au plus, mais quelle montage mes enfants !), les fans féminismes du beau Gosling risquent de bien dégueuler devant certaines scènes d’une violence inouïe (j’en ai même ri une ou deux fois, plus un rire nerveux qu’autre chose), les fans de polars bavards a la Tarantino vont vite pleurer devant ce héros quasi-muet… mais au charisme qui transpire de chaque scène.

Bref… Drive, c’est pour qui ? Pour tout le monde, et personne. Pour les gens qui aiment le BEAU cinéma, qui aiment voir un réalisateur au sommet de son art livrer un copie à pleurer de beauté (personne n’a jamais shooté LA comme ca), pour ceux qui aiment les histoires d’amour contrariés, les bagnoles (un peu, quand même), et pour ceux qui veulent voir comment un acteur investi a 100% dans tous les projets auxquels il participe peut transformer tout ce qu’il touche en or.

Drive, c’est MON nouveau film culte. Peut-être sera-t-il le votre aussi. Ou pas.