A quelques jours de la sortie de Mario Kart 8, mon avis sur
Donkey Kong Tropical Freeze, qui m'a résisté comme peu de platformers ont osé le faire avant lui L'insolent.
Je précise que je suis encore loin d'avoir tout débloqué/complété, même si boucler le titre en ligne droite m'aura demandé de tout autres efforts qu'un Mario.
- J'avais eu vent de la difficulté du jeu, et en effet, certains stages se sont révélés assez féroces. Mais ce n'est que très rarement agaçant à mon goût. Je n'ai pas trouvé le soft à ce point porté sur le "Die & Retry" et si bien sûr, beaucoup d'obstacles demanderont à être connus (appris ?) avant d'être maîtrisés, je n'ai jamais eu l'impression de réciter du "par coeur". C'est à mon sens par exemple beaucoup plus le cas dans "Rayman Legends" pourtant éminemment plus abordable, lors de ses séquences en scrolling automatique.
- J'ai adoré les Boss, que certains ont au contraire trouvé interminables et frustrants. Vrai que j'ai passé beaucoup de temps à appréhender des patterns peu évidents, en perdant au passage des vies par poignées, pour finalement les terrasser tous les 6 au terme de longs combats. L'exercice est relevé, assez répétitif à la longue, c'est certain, mais jouissif pour un têtu dans mon genre. Et j'en profite pour dire que j'ai mis moins d'un quart d'heure pour dégommer l'avant-dernier. Quand même.
- Toujours sur le thème de la difficulté du jeu, le point (très) noir à mon goût : les séquences en tonneau-fusée. Un truc anti-maniable au possible, qui m'a fait frôler la crise de nerfs. Le dernier stage associé à ce véhicule de malheur fut une torture qui m'a laissé prisonnier de mon canapé une après-midi entière... Dommage d'avoir démoli le fun potentiel de ces séquences en s'y prenant "à l'envers" : on se débat pour diriger cette merde sans aller se fracasser contre un mur, alors qu'il eut été beaucoup plus sympathique d'être aux commandes d'un engin répondant au doigt et à l'oeil, dans des tracés fourbes et tortueux. M'enfin, fort heureusement, ces stages sont peu nombreux, et seul le dernier invite au suicide.
- Techniquement, c'est fichtrement beau. Indéniablement, la HD a fait du bien à une licence qui la réclamait. C'est parfois un poil trop chargé - et en cela, il prend le contre-pied d'un Mario 3D World - mais chatoyant, de bon goût, et relativement habile en termes de direction artistique, m'est avis.
- Le jeu est indéniablement pêchu, allant parfois titiller l'action pure. Comme attendu, le level-design est classieux. Et vicieux serait-on tenté de rajouter, mais c'est aussi ça qui en fait le charme.
- David Wise - dont c'était le grand retour - signe des compositions forcément très nettement au-dessus de la moyenne du genre, même si je ne cache pas que j'attendais encore plus d'une telle pointure. Les thèmes véritablement progressifs et émotionnellement profonds si typiques du bonhomme tardent à arriver, le premier tiers du jeu s'appuyant sur des ritournelles certes chiadées mais presque "communes". L'atmosphère du jeu y gagne toutefois indiscutablement, et on compte sans problème quelques bijoux. Pour autant, son coup de maître restera le 2ème volet sur SNES.
- L'écran du Gamepad est inutile, mais je ne suis pas sûr de trouver ça dommage.
- Que les Nintendomaniaques dans mon genre s'attendent à faire une drôle de découverte : les temps de chargement.
Mais en un mot : ça claque !