Animation

[Yoan]

On le lui soutirera, un jour, il ne pourra pas y échapper.

[Yoan]

Je connaissais évidemment de (très bonne) réputation, le manga n’étant rien de moins que le plus gros carton depuis Dragon Ball, lui ravissant même des records qu’on pensait indéboulonnables.
J’avais également déjà pu apercevoir rapidement ce que donnait la série animée qui en était tirée – en VF toutefois, ce qui n’aide pas lorsqu’on parle de Japanime – tout en ayant conscience que cette dernière n’avait pas l’éclat de son homologue papier (Night vous prépare un post-Bible sur le sujet, je n’en rajoute pas). C’est donc sans surprise que face au film, je retrouve un des éléments qui m’avait tout de suite marqué sur le format court : le rythme est alerte, pour ne pas dire parfois quasiment hystérique. Ça hurle, ça explose, ça bouge dans tous les sens, et c’en est même parfois presque fatigant. Cela dit, cette énergie débordante est surtout l’une des forces d’un univers trop créatif et foisonnant d’idées pour avancer au petit trot. Simplement, comme ça dure deux heures, mieux vaut se pointer au ciné’ en bonne forme. Je préfère prévenir.

Pour le reste, on sent malgré tout que c’est un add-on au manga, et que même si ça reste largement accessible au non-initié, Eichiro Oda n’a pas franchement pris la peine de resituer la trame principale, ni même les personnages. Peut-être tout simplement parce que ce film n’a pas été conçu pour être une vitrine cinématographique grand-public, mais bel et bien un « à-côté » pour les fans. Et éventuellement un point d’accroche pour les autres.
Imparfait parce que trop « classique » dans sa trame principale, je pense que le film paie surtout d’être un film justement. Si j’en crois ses adorateurs, Oda n’a effectivement pas son pareil pour développer ses idées sur la longueur. Or, il s’est probablement senti plus limité sur ce format, et on sent, toutes proportions gardées, quelques facilités dont il n’est apparemment pas coutumier.
Mais je continue de penser que le film est un excellent compromis, ponctué qui plus est de gags absurdes lui donnant un cachet délirant. C’est certes encore un peu fouillis ici, et tout n’est pas abouti (pas mal de personnages secondaires parfaitement accessoires, d’idées pas poussées assez loin etc.), mais c’est indéniablement frais et réjouissant.

[Auré]

Pour faire simple, rapide et efficace, Auré n'est pas du tout mais alors pas du tout calée sur l'animation japonaise, les mangas et le tralala... Je trouve ça chiant rien que d'y penser en fait. Mais bref. Tout ça pour dire que sans Yoan, jamais jme serai bougé pour aller au ciné regarder 2 heures de One PIece.
Et je suis ressortie 2 heures plus tard, pas déçue du résultat pour un sou. J'ai mis un petit temps, mais vraiment petit (une quinzaine de minutes sur 2 heures, c'est pas gigantesque hein), à me mettre vraiment dans le bain, puis une fois dedans, j'étais motivée pour ne pas rater une seconde.
Alors oui, ça hurle, tout ce que je n'aimerais pas dans un dessin animé, mais je sais pas, j'ai vite voulu connaître la fin de l'histoire, des petits sourires pendant certaines scènes, puis le truc qui par contre est très vrai, c'est que les dessins sont bien faits ! C'est beau à voir.
Mon voisin de siège - pas Yoan qui était à droite, mais l'autre, à gauche, un petit jeune entre 13 et 14 ans je dirais - était à fond. Quand je suis arrivée dans la salle, j'ai tout de suite senti le fan. Les mains sur les genoux à attendre le début impatiemment, puis après motivé tout le film comme pas possible. Dès qu'il riait, il se tournait vers moi pour voir si je riais avec lui, du coup parfois c'était lui qui me faisait sourire. Bon c'était mon anecdote dans la salle. Ah les fans de mangas, ils sont bizarres, hein Night ? (Je plaisante bien sûr).
Voilà, tout ça pour dire, une victoire de plus, pour l'animation japonaise et pour Yoan ! Auré a aimé One Piece !

[Night]

[Yoan]

Merde, j'ai mal écrit le prénom de celui que tu appelles "maître".
J'espère ne pas subir les représailles physiques vengeresses préconisées par la secte Oda en cas de blasphème majeur.

(Merci pour les précisions, sinon)

[Auré]

Un de vous deux pourrait il me donner la définition exacte de "add-on" ?

[Yoan]

C'est un ajout, un +, quelque-chose qui vient compléter ou enrichir autre chose. Et généralement, un add-on, c'est dispensable. Parfois très sympa', mais dispensable.

[Yoan]

Un Monstre à Paris

L’animation française n’est depuis de longues années pas à la hauteur des excellents animateurs que l’on forme gentiment pour qu’ils se barrent chez Pixar et consorts. Sans aller jusqu’à dire qu’il s’agit aujourd’hui d’une époque révolue, voilà le genre de très bonne surprise qui donne confiance. Parce que « Un Monstre à Paris » est une réussite probante dans tous ses aspects : esthétiques, narratifs et créatifs.
Sans intention aucune de révolutionner le genre, le métrage s’applique à construire un divertissement attachant, sincère, et soigné, sur des bases ultra-classiques. C’est peut-être d’ailleurs là son seul vrai défaut : il est cousu de fil blanc, et ne fait en somme que recycler ce que tant d’autres ont fait avant lui. Sauf qu’il le fait étonnamment bien. Les quelques (rares) numéros musicaux sont très réussis, le duo « M – Vanessa Paradis » passant avec succès l’épreuve de la BO filmique, les personnages sont bien campés, et l’humour s’avère d’une efficacité redoutable. Comme en plus, l’ensemble monte judicieusement en rythme jusqu’à un final bien amené, j’ai très envie de le conseiller à ceux que l’animation pour enfants attire toujours.
Ca met sans problème sa claque à Shrek 8 ou Madagascar en tout cas.

[cici]

Ça a l'air sympa ^^Je vois Sean Lennon sur l'affiche, il participe à la BO aussi ou il fait juste une voix ?

[Yoan]

Je me suis posé la même question.
J'ai la flemme d'aller vérifier, mais à vu de nez là, j'imagine qu'il a pu composer deux ou trois ritournelles. Les chansons principales m'ont l'air composées par M, donc bon, je sais pas jusqu'à quel point on justifier la présence de son nom sur l'affiche.


EDIT : "Soulignons que dans la version anglaise du film c'est Sean Lennon qui a travaillé à l'adaptation des chansons avec son ami Mathieu Chédid. Les deux chanteurs-compositeurs ont déjà collaboré ensemble notamment sur le titre L'éclipse et la reprise de Comic-Strip. Sean Lennon prête d'ailleurs sa voix au monstre dans la version internationale du long métrage". (Allociné)

[Auré]

[Yoan]

Winnie l'Ourson

Oui, bon, j'ai craqué.
Donc, comme je m'y attendais, c'est pour les très jeunes. Il n'y a pour ainsi dire aucune intrigue digne de ce nom, c'est dénué de tout suspense, et ça défile on ne peut plus gentiment. C'est beau comme une peinture à la main, c'est parsemé de petites fantaisies en matière d'animation, et c'est plaisant comme une sucrerie - au miel - dénuée de la moindre prétention. Alors, allez savoir si ce n'est pas là la requête d'un "vieux" de 28 ans, mais je regrette malgré tout l'absence totale d'enjeux au sein du récit. C'est certes assez fidèle à ce qu'a toujours été Winnie, mais ça manque à mon sens d'un point d'accroche sensible, quelque chose qui nous donne envie de savoir ce qu'il va advenir.
Cela dit, qu'il ne se passe pour ainsi dire rien, c'est presque le point fort d'un film dont l'innocence est attachante. Presque curieuse et paradoxalement prenante. D'autant que certaines séquences sont de très beaux exercices d'animation inventive.

[Auré]

Non mais Winnie l'Ourson, çe restera toujours mythique !!!! C'est tellement mignon, que même sans réelle histoire, moi j'adore ! Tigrou et toute la troupe ! C'est trop chou ! Si ya juste une chose à dire : Winnie c'est beau ! Post légèrement nostalgique !

[Yoan]

Mission : Noël Les aventures de la famille Noël

Dernière réalisation de ceux à qui on ne doit pas moins que le cultissime "Wallace & Gromit", "Mission Noël" a pour lui de l'inventivité à revendre, un humour surtout porté par une poignée de personnages inspirés (l'arrière grand-père en tête), mais il pêche aussi par soumission totale aux standards Hollywoodiens. Certains personnages attachants contrastent avec d'autres, parfaitement caricaturaux, tandis que le protagoniste principal est une copie assez hallucinante de Linguini dans "Ratatouille". Malgré ça, si tant est que l'on soit à l'aise avec l'aspect très consensuel de l'ensemble, c'est pas mal foutu et à mon avis très au-dessus de ce que "Le Chat Potté" promet d'être. En fait, c'est au-dessus d'à peu près tout ce que j'ai vu dans le domaine sur le thème de Noël.
J'avoue quand même que j'attendais des studios Aardman quelque chose de plus singulier encore, de moins lissé, et de moins voué à la cause du gag "Dreamworksien".

[Auré]

[Yoan]

Et encore, ça c'est des images figées. Les deux perso' ont exactement la même dégaine, sont super maladroits, et - cerise sur le gâteau - je crois qu'ils ont la même voix française... Bon.

[Yoan]

La Colline Aux Coquelicots

Les studios Ghibli, avec l’aimable complaisance de tous les médias chics, vous présentent Miyazaki fils.
Et bah c’est pas terrible… La fin a beau être mignonne, le ton a beau être simple et honnête, le récit est poussif, peu aidé qu’il est par un scénar’ maigrelet, démasqué dans les grandes lignes à moins de mi-parcours. L’animation est sommaire, mais ça à la limite peu importe, l’esthétique globale reste à la fois chaleureuse et généreuse, et il en ressort cette impression agréable que Miyazaki junior, comme son père, garde une attraction nostalgique et touchante pour les héritages du passé. Cela dit, si on peut être séduit par les formes, le fond laisse perplexe, et à force de voir les personnages cuisiner, mettre la table, étendre le linge, nettoyer une vielle bâtisse, ou se déplacer à vélo, on se dit qu’au delà des tranches de vie mises systématiquement en musique, l’ensemble manque cruellement de péripéties.
Mais en un sens, il met tout le monde d’accord. Ceux qui ont aimé l’ont trouvé « simple », ceux qui l’ont trouvé chiant aussi.

[Yoan]

Je sais que c'est un peu le bordel, entre les films d'animation dont je parle dans le topic ciné', et ceux que je chronique ici, mais celui-ci mérite bien un focus en rapport avec sa nature même.






Réalisé par Mamoru Hosoda, déjà responsable d’un « Summer Wars » plutôt acclamé en son temps, « Les Enfants Loups » joue de tout autres cartes en délaissant la SF délirante, pour ne plus s’arrêter que sur le portrait tendre et aimant d’une famille hors du commun. Si d’emblée, on peut rester perplexe devant le caractère presque grotesque du scénario, on ne mesure encore que peu l’embardée réaliste et émouvante que nous promet la suite. Prenant son temps comme plus aucun film d’animation n’oserait encore aujourd’hui le faire en dehors des réalisation japonaises, le métrage a le grandissime mérite de ne jamais passer en force. Au contraire, il montre une volonté quasi-obsessionnel de dresser de magnifiques peintures organiques – j’en remets une couche sur la beauté du dessin à la main ? – en parfait accord avec son décor rural. C’est d’ailleurs à peine si j’ai vu venir la petite larme que j’ai dû écraser lors d’un final touchant sans se ruer dans les facilités du mélo’. Et c’est à souligner avec d’autant plus de vigueur que je me trouvais un dimanche après-midi dans une salle peuplée de gamins, qui n’ont pas bronché pendant près de 2 heures. Happés qu’ils étaient par une histoire où on voit une mère courage planter des pommes de terre… Pas besoin d’enchaîner des pitreries sur un rythme hystérique – crève, Madagascar – le film avance avec ses certitudes : celui d’un conte serti de moments de grâce, baignant dans une sincérité désarmante. Si vous avez aimé « Un Eté avec Coo », ça se tente carrément.

[Yoan]

[Finquel]

Hier je suis rentré avec les deux coffrets int des 163 premiers episodes de dragon ball!! (pour ma fille ;.) ) Et aujourd'hui j'ai un tout petit trailer d'un nouveau film. La vie est belle ^^